du 3 au 10 août, tous danseurs au parc urbain de la concorde

de la joie de participer à la célébration des cultures urbaines

Crédits photo : James Bort (Dorothée Gilbert et Gil Isoart)

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Du 3 au 10 août 2024, j’ai eu la joie d’animer une série de conversations publiques sur la zone olympique de Paris 2024 qui célébrait les cultures urbaines sous différentes formes – le Parc Urbain de la Concorde – playground du skate, du bmx, du basket 3X3 et du breaking, pour la première fois discipline olympique.
Ce projet m’a permis de vivre pleinement l’expérience des Jeux Olympiques. Je partage ici quelques points d’étapes et souvenirs.

Avec François Gautret, Emanuelle Soum, Vinii Revlon, Oumrata Konan, Waabee, Amely Mel’s, Allaune Blego, Laurent Duy Tran, Mathilde Devoghel, Soirmi, et Mourad Merzouki, nous avons tour à tour posé des mots sur des gestuelles pour donner le goût du mouvement, et traversé ainsi différentes cultures de danse.

Chaque jour, une histoire de danse était dévoilée devant un public de néophytes curieux de la zone de talks Meet & Greet, des coups de projecteur d’une heure pour raconter le hip-hop, le breaking, le voguing, la house, le locking, le waacking mais surtout pour célébrer la danse, les corps en mouvement et les artistes du geste.

Cette mise en lumière n’aurait pas été possible sans les témoignages des danseurs invités qui ont encore une fois démontré à quel point ils savent si bien manier les mots pour servir leur passion contagieuse. Merci à vous.

Quelques photos souvenirs de cette semaine intense :

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Les 9 et 10 août, les meilleurs b-girls et b-boys au monde dans l’arène du Parc Urbain

L’atmosphère était particulièrement électrique en ces 2 jours de finale du breaking.

Les spectateurs découvraient cette nouvelle discipline olympique sur l’écran géant de la Concorde et, pour beaucoup, c’était une première fois.
Les plus chanceux prenaient place dans le cœur de l’arène, emportés par l’énergie des sets des DJ live. Depuis la zone de talks Meet & Greet, nous pouvions entendre les premiers hourras.

C’est avec les b-girls que les festivités ont débuté le 9 août.
La France était représentée par Sya Dembélé et Carlota Dudek (l’un des 30 portraits du livre Tous Danseurs). C’est sans surprise que la b-girl japonaise Ami a remporté l’or, suivie par la lithuanienne Nicka.

Le 10 août, le prometteur danseur et athlète français, Dany Dann, a remporté l’argent avec panache, derrière le canadien Phil Wizard.
Dany est donc le premier médaillé français de l’histoire du breaking, pour notre plus grande joie.

Dany Dann est Danis Civil, le première athlète médaillé de l’histoire du breaking

Une pensée toute particulière pour l’ensemble des athlètes de la team française Breaking 2024, qui n’ont pas été sélectionnés lors des dernières qualifications de juin à Budapest, notamment Khalil Chabouni qui a raconté sa préparation physique à l’Insep en tant qu’athlète olympique dans le podcast Tous Danseurs, EP. 233.

Khalil Chabouni raconte sa préparation olympique dans l’épisode 233

19H00, la foule qui sortait de la zone olympique de la Concorde se déversait dans les espaces touristiques avoisinants. Certains cherchaient l’ombre de rues moins prospères.

Portée par l’ambiance légère, mes pas m’ont conduite par hasard rue du Marché Saint-Honoré. Prendre un verre en terrasse, se remplir de lumière, bruisser avec les autres.

Je pose mon sac sur le tonneau d’un troquet, angle rue Sainte Hyacinthe dans le 1er. . J’attends un ami.
Je me retourne et je la vois, immense, la flamme dans son ballon d’air. Elle jure par sa rondeur tout au bout d’un cortège d’immeubles haussmannien aux lignes bien droites.

Elle est pile au milieu de la rue, et remplit délicieusement la vue. C’est donc elle. Elle semble gracile mais son cœur palpite et rougeoie.

Je n’ai prévu de prendre qu’un seul verre mais elle semble déjà contrarier mes plans.

Il parait qu’elle s’élève dans la nuit vers 21h30. Vais-je tarder pour la voir s’envoler ?
L’humeur est joyeuse au comptoir et autour des barriques. Une clientèle d’habitués. Ils se connaissent et se taquinent.

Très vite, nous sommes associés aux conversations. Il y a Paul et Lucien, chausseurs d’une grande maison du quartier. Ils ont la douceur de la jeunesse. Paul porte un pantalon de toile jean dont il a lui-même imaginé le design. Lucien, fils de viticulteurs de la Drôme sirote un jus d’abricot. George porte beau, il donne dans le costume sur mesure. Nawal, sa compagne, a décidé de faire chanter la vie malgré tout dans le souvenir de son défunt mari. Alice, grand sourire, est l’assistante d’un bijoutier de luxe qui ne reçoit que sur rendez-vous.

Nos regards se tournent régulièrement vers le ventre orange de la Montgolfière qui s’allume encore plus fortement dans la nuit. Il est désormais plus de 21 heures 00 mais elle est toujours bien accrochée à l’écrin des Tuileries.

Les habitués sont rejoints par les touristes. Le barman s’époumone au comptoir. Les rires emplissent la rue. C’est le coup de feu qui doit certainement se répéter chaque soir depuis l’arrivée de cette voisine qui fait si bien spectacle.

Françoise et Sophie, assises en terrasse, m’abordent. Elles viennent de loin pour savourer les Jeux. Françoise est une ancienne judoka, ex-journaliste à l’Equipe qui a préparé son programme olympique depuis 2 ans. Elle regrette l’absence du karaté.

21 heures 55, la foule se compacte, et s’agite rue du Marché. Nous sommes tous gagnés par le murmure de l’impatience. Les regards se tendent vers elle, la superbe.

Je suis juste à côté de Karl. Vu son appareil, c’est un pro de la photographie. Il m’explique rapidement, qu’en Angleterre, c’est un habitué des clichés sur les terrains de foot. mais ce soir, il est venu saisir la magie de l’instant, envoyé pour la BBC.

Qu’est-ce que cela évoque pour toi « Tous Danseurs » ?

Désormais en masse, nous n’avons d’yeux que pour elle. La rue s’est mue en nef. La boule rouge en chœur. Des cris l’interpellent, l’encouragent et clament leur joie d’être là.

Quand soudain, une légère oscillation annonce le voyage dans les airs. Silence.

Elle s’élève enfin, majestueuse, un ballon d’or dans le ciel noir de la nuit. La flamme est désormais montgolfière portée par des centaines de hourras d’émerveillement.

Nous sommes tous les enfants de la rue, gonflés du bonheur du moment. La flamme, notre déesse. On te voit. On se voit.

Ici, c’est Paris.
Oui et c’est à Paris que la flamme se dresse chaque nuit pour faire revivre les Lumières.

Tout le monde la regarde.
Tout le monde regarde Paris.
Pour notre plus grande fierté.
C’est donc cela l’effet flamme.

Souvenir d’une soirée du 9 août 2024.

Le 11 août, les Jeux Olympiques et ses athlètes se fêtent une dernière fois au Stade de France

C’est au Stade de France que Thomas Jolly a imaginé « Records », la cérémonie qui clôture cette édition des Jeux Olympiques.
Arthur Cadre, performeur et metteur en scène, est l’un des solistes de cette soirée qui promet d’être belle.
Arthur, habitué des grands shows à l’international, raconte son travail avec Thomas Jolly, les possibilités d’une production grandiose, le futur du spectacle vivant dans l’épisode 234 de Tous Danseurs.

La vie est belle.

Merci aux équipes d’Amko et à Allan Gires pour leur confiance.

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Dorothée de CabisSole
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